Une lettre de « Riley » après avoir été pris en charge :
Bonjour ! Moi c’est « Riley ». J’ai tout juste 5 mois et je suis une de ces victimes de l’égoïsme des humains.
J’ai été acheté à deux mois par mon ancienne famille. Un achat compulsif, irréfléchi, post confinement, qui m’a tout droit conduit à la maltraitance.
Les premiers jours, c’était super. Puis très vite, le travail a repris.
Je me suis retrouvé dans un petit appartement. Plus de jardin. Plus de sorties. Plus de temps pour moi. J’étais tout foufou du haut de mes trois mois et ma présence a très vite agacé mes humains.
Alors ils m’ont mis dehors sur petit balcon. Loin d’eux.
À travers la vitre, je les voyais vivre et j’avais qu’une envie, être auprès d’eux.
Je gémissais, je sautais, pour qu’ils me regardent.
Alors ils m’ont attaché à la rembarde. Je ne pouvais que faire quelques pas, me coucher, attendre qu’ils me voient.
Au début, j’avais peur et je me sentais terriblement seul. Des fois, ils ne s’occupaient pas de moi de toute la journée. Alors je restais dans mes excréments, dans le froid, sans eau, sans nourriture, blotti contre le mur.
Ca a duré longtemps. Des mois. Pour un bébé comme moi, c’est très long des mois d’indifférence et de solitude.
Puis un jour, j’ai vu débarquer deux filles avec des sweat gris. Elles avaient l’air fâchées. Elle parlaient avec mes humains. J’entendais des mots comme « maltraitance », « police ».
Elle ont ouvert le balcon. Il y’avait de la tristesse dans leurs yeux. J’ai cru que j’avais fait quelque chose de mal, mais elles m’ont pris avec elles, et on est parti.
Je suis arrivé dans une maison avec pleins de copains et d’amour.
Au début, j’avais peur car je ne connaissais rien de tout ça. J’avais tellement peur d’être seul que je me collais à ces humains à chaque instant.
Ils disent qu’avec ma gueule cassée, je vais faire chavirer les cœurs. Qu’ils ont déjà trouvé la famille idéale pour moi. Qu’ils auront du mal à me quitter mais que je vais être le plus heureux des chiens.
En attendant, je découvre auprès d’eux le confort, la chaleur, la confiance. Et mes copains m’apprennent quelques bêtises que je réserve à mes futurs humains.
J’ai hâte de les retrouver et de vous raconter la suite de mes aventures.