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La piroplasmose, une maladie mortelle. Les conseils de Anne-Claire Chauvancy, Présidente de l’APA

Elle est un peu la phobie des détenteurs de chiens. Le truc auquel on pense dès qu’on voit une tique, tout en se disant que ça n’arrivera pas à notre chien. 

Et pourtant, la piroplasmose touche plus de 400 000 chiens en France chaque année, signe que cette maladie mortelle est est bien plus fréquente qu’on ne l’imagine. 

Le chien est contaminé par la salive de certaines espèces de tiques lors d’une morsure. L’agent infectieux (le piroplasme) passe dans le sang et vient se greffer sur les globules rouges. Il les colonisent puis les détruit.

C’est une maladie mortelle aux symptômes d’abord discrets et à évolution rapide, ce qui explique qu’elle soit souvent diagnostiquée trop tard. 

Si elle est grave, la piroplasmose est néanmoins curable sous réserve d’être diagnostiquée à temps. 

En effet plus le diagnostique est tardif, plus les organes seront touchés et notamment les reins. Il est parfois nécessaire d’hospitaliser l’animal afin de le perfuser et ainsi de soulager le travail des organes. 

Mais parfois ces derniers sont trop endommagés et il n’est plus possible de soigner la maladie, d’où l’intérêt de la diagnostiquer au plus vite. 

La piroplasmose est plus fréquente par période tempérée où le climat est propice à la prolifération des tiques, du printemps à l’automne. 

À SAVOIR

C’est la salive de la tique qui contamine le chien mais la contamination n’est pas instantanée. Elle peut se produire si la tique reste accrochée plus de 36h. Rarement avant. 

Il existe un vaccin contre la piroplasmose mais celui n’est pas à 100% efficace. 

Même si vous traitez régulièrement votre chien, il n’est pas à l’abri de se faire mordre. Rares sont les anti parasitaires qui garantissent 0 morsures.

Demandez l’avis de votre vétérinaire pour protéger au mieux votre chien. Comprenez bien que finalement, aucun chien ne peut être à 100% protégé de cette maladie et c’est pourquoi il importe d’être vigilant. 

 Les premiers symptômes visibles sont le plus souvent : la perte d’appétit, une fatigue importante voire une apathie (votre chien dort beaucoup, ne veut plus jouer), une fièvre dépassant rapidement les 40°

Quand le détenteur s’en aperçoit, la maladie est généralement déjà bien installée. Si vous constatez ces symptômes, n’attendez pas. Conduisez votre chien en URGENCE chez le vétérinaire car plus la maladie est prise tôt, plus elle a des chances d’être soignée facilement.

Les symptômes lors de l’évolution de la maladie sont les suivants : des urines colorées ( foncées, elle peuvent aller de l’orange au marron puis au noir couleur café), plus rarement on observe des vomissements et diarrhées, s’en suit une anémie que l’on peut constater avec la pâleur des gencives. 

Si vous constatez ces symptômes, le doute n’est plus permis et chaque heure compte dans la prise en charge vétérinaire de votre animal. 

TRAITEMENT 

La maladie est confirmée à l’aide d’un frottis sanguin. Votre vétérinaire prélevera une goutte de sang qu’il regardera au microscope. Le piroplasme accroché aux globules sera visible. 

Un bilan sanguin est souvent nécessaire afin de voir si les organes tiennent le coup ou s’ils sont endommagés. 

Puis une simple injection de Carbesia suffit à détruire l’agent infectieux et de la cortisone à l’éliminer. 

Prise à temps, l’injection aura un effet rapide et vous constaterez très vite une amélioration de l’état de votre chien. En quelques heures, il retrouvera son appétit. En quelques jours, un comportement normal. 

Parfois, surtout en cas d’anémie et si les organes ont souffert, une hospitalisation sera nécessaire afin de réhydrater, nourrir et soulager votre animal. 

Dans les cas les plus graves ou pris tardivement, l’hospitalisation ne suffit pas à combattre la maladie et c’est la mort qui s’en suit.

PRÉVENTION

Vous l’avez compris, personne n’est à l’abri. Il est cependant possible de limiter les risques en : traitant régulièrement son chien avec des produits adaptés, vérifiant après chaque balade qu’il n’a pas de tiques dans les poils ou accrochés, étant attentif à tout changement de comportement, surveillant ses urines, en attendant pas pour consulter et faire le test.

Et si par hasard malgré tout, votre chien se contamine, ne culpabilisez pas. Même avec la meilleure volonté du monde, tout un chacun peut passer à côté d’un tique qui mesure parfois seulement quelques millimètres.

Un article écrit par Anne-Claire Chauvancy, Présidente d’Action Protection Animale, après avoir eu très peu de perdre l’un de ses chiens.

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