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Darmanin annonce la création d’un service spécialisé dans la lutte contre la maltraitance animale. Une timide ébauche de solution face à un fléau national pour Action Protection Animale.

Suite à la publication des chiffres relatifs aux affaires de maltraitances animales traitées en France par les commissariats et gendarmeries sur l’année 2021, Gérald DARMANIN a annoncé la création d’un service national spécialisé dans le traitement des enquêtes liées à la maltraitance animale composé de 15 personnes et qui serait rattaché à l’OCLAEPS.

Plus 30% d’affaires traitées entre 2016 et 2021. Les affaires de maltraitance qui ont été judiciairement prises en compte sont passées officiellement de 9200 en 2016 à 12000 en 2021 et l’opinion publique est de plus en plus sensibilisée et touchée par la cause animale. 

Des cas parfois particulièrement graves qui suscitent l’émoi et qui, ce n’est plus si rares, concernent aussi des personnalités connues, comme ce fût récemment le cas avec les deux chiens du rappeur Timal saisis au profit d’Action Protection Animale alors qu’il se mettaient en scène frappant l’un d’entre eux.

Action Protection Animale, association spécialisée dans les enquêtes judiciaires pour des faits de maltraitance animale est bien placée pour savoir que ces chiffres, qui ne concernent que les affaires traitées par les forces de l’ordre, sont bien en deçà de la réalité. 

En effet, un grand nombre de dossiers ne passent pas par la voie judiciaire et sont réglés hors procédure, parfois car les associations ne savent pas bien comment traiter ces cas, mais parfois aussi parce que justement les autorités judiciaires, parfois peu sensibles mais toujours pas formées à ces cas particuliers, refusent d’intervenir, de prendre les plaintes, ou encore favorisent elle même des négociations hors procédure afin d’éviter les lourdeurs d’une procédure qui permettrait pourtant d’obtenir des sanctions pénales. 

Aussi, on peut s’interroger sur le bien fondé de créer une cellule composée de seulement 15 personnes sur toute la france, chargée d’enquêter sur des cas qui relèvent la plupart du temps du flagrant délit et qui donc devraient être systématiquement traités sur le champ.

Si par cette annonce, le gouvernement entend montrer qu’il prend le sujet à cœur ce qui est en soi déjà positif, Action Protection Animale déplore la voie d’action choisie, inadaptée au problème. 

L’intégration de modules spécialisés élaboré avec les associations compétentes sur le sujet dans les formation des OPJ, ou encore, à l’instar de nos voisins anglais, l’assermentation d’enquêteurs d’associations spécialisées dans les interventions de ce type seraient des solutions efficaces, rapide à mettre en place et qui permettraient une réactivité essentielle dans ce type de cas et qu’un service d’enquête nationale de 15 personnes ne permettra pas. 

Une stricte application des lois seraient également une mesure dissuasive qui permettrait efficacement de diminuer les atteintes aux animaux.

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