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Affaire des chevaux mutilés, où en sommes-nous vraiment ?

Ils défraient la chronique depuis de longs mois. Pas une semaine ne passe sans qu’un article annonce la découverte d’un équidé, ou plus rarement d’un bovin, sauvagement mutilé. La plupart du temps de nuit, la plupart du temps dans une propriété privé, et la plupart du temps sans aucune explication.

Les détenteurs de chevaux vivent dans la peur de se lever un matin et de découvrir leurs animaux sauvagement mutilés, morts ou agonisants.

Des faits qui ne datent pas d’hier

Les tout premiers faits auraient été relatés fin 2018 dans le Puy de Dôme avec deux mutilations d’équidés, à 6 mois d’intervalle, dans le même village.

Mais dès 2015, les associations avaient déjà été avisées d’au moins un cas similaire mais isolé.

L’hypothèse d’une véritable série ne s’impose qu’au début de l’été 2020 avec une multiplication des attaques et une « signature » commune : dans la plupart des cas, les équidés sont retrouvés avec une oreille coupée, énucléés, et plus récemment avec des mutilations ou des ablations des organes génitaux.

Le phénomène se développe sur toute la France, les plaintes se multiplient et les enquêteurs font face à de réelles difficultés liées à la multiplicité des cas dans quasi toutes les régions de France. 

Chacun des enquêteurs travaille sur son secteur et aucune enquête nationale n’est à ce stade ouverte.

Pourtant la psychose gagne du terrain et les spéculations vont bon train. Rites sataniques, challenge, imitations liées à la médiatisation, haine des équidés (certaines pages Facebook particulièrement malsaines ont été créées) ou même attaques d’animaux, les hypothèses sont nombreuses.

Un climat de terreur

Les plaintes se multiplient et la peur gagne du terrain.

Preuve de l’ampleur de la situation, le ministère de l’agriculture met en place en septembre dernier un numéro d’urgence « destiné à tous les propriétaires de chevaux pour répondre à leurs questions, pour les accompagner dans les mesures de protection, pour également leur apporter un soutien, parfois même psychologique, face à cette angoisse et cette peur » (0800 738 908). 


La gendarmerie nationale met en oeuvre un véritable plan d’action à l’échelle nationale cette fois. L’aide de la  Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) est sollicité, chacun des faits donne lieu à une étude approfondie (constatation par un vétérinaire, nécropsie, analyses…) afin de recueillir le maximum d’indices, l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) et le Service central de renseignement criminel de la gendarmerie (SCRC) assurent un appui aux enquêteurs (analyse, croisement des renseignements) et veillent à la bonne coordination des efforts.

Pourtant, les agressions continuent. Cette semaine encore, deux cas ont à nouveau été recensés, dans la Meuse ou une jument a été retrouvée mutilée au niveau des organes génitaux et des yeux, et dans les Pyrénées Orientales où c’est cette fois un poulain qui a trouvé la mort après avoir subi des actes barbares.

Si l’enquête tend vers une pluralité d’auteurs, les détenteurs d’équidés, eux, demeurent dans la crainte et l’angoisse.

La prévention pour les protéger

A défaut d’arrestation, et puisque la barbarie continue, il importe d’essayer de protéger autant que possible les animaux aussi bien au pré qu’en box.

La gendarmerie a communiqué sur la conduite à tenir pour tenter d’assurer une protections aux chevaux : Ne pas leur laisser de licol pour qu’ils soient plus difficiles à attraper, les visiter aussi souvent que possible, signaler tous faits étranges en composant le 17, poser des caméras. Les rondes sont bien plus fréquentes aux abords des prés.

La solidarité s’organise et nombreux sont les promeneurs, vététistes et autres randonneurs qui surveillent désormais les pâtures lors de leurs balades. Certains détenteurs dorment au plus près de leurs chevaux. D’autres ont été rappelés à l’ordre pour avoir contrôlé eux même des passantes qu’ils jugeaient suspectes. 

La région Auvergne Rhône Alpe a quant à elle voté un plan de financement à l’unanimité le 16 octobre dernier visant à équiper les structures détentrices de chevaux établies dans la région de caméras de surveillances.

La situation inquiète. Et il y’a de quoi.

A ce jour Action Protection Animale a recensé pas moins de 166 cas d’animaux mutilés en France ces derniers mois. Et malgré les dispositions prises, le dernier date du 21 octobre dernier.

Le développement des vidéosurveillances devrait permettre de faire avancer les enquêtes et aboutir à des arrestations. Espérons le en tout cas. 

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