Seine-Saint-Denis : un ouistiti saisi par Action Protection Animale
Lors d’une garde à vue ne concernant pas la protection animale, les policiers du commissariat d’Aubervilliers tombent sur une photo troublante dans le téléphone d’un jeune homme : un ouistiti, photographié comme s’il s’agissait d’un simple animal de compagnie, dans ce qui semble être un appartement.
Ils lui demandent s’il en détient un. L’homme répond “oui”, calmement. Comme si c’était normal. Comme si un animal sauvage pouvait être arraché à sa liberté et enfermé entre les quatre murs d’un domicile sans que cela ne pose question.
Les policiers se rendent alors chez lui. Sa compagne est là. Même réponse. Même naturel déconcertant. Même absence totale de conscience de ce que cela signifie : priver un être vivant d’un environnement essentiel à sa survie, à son équilibre, à son espèce.
Et ce n’est pas un cas isolé.
Il y a deux semaines à peine, un singe magot avait été saisi dans le même secteur.
Deux histoires qui se ressemblent trop pour ne pas évoquer un trafic. Deux vies réduites à des objets exotiques, exhibées, manipulées, traumatisées.
Le petit ouistiti a été saisi et confié à Action Protection Animale qui a déposé plainte.
Il rejoint actuellement l’un de nos sanctuaires partenaires européens, où il pourra enfin recevoir ce qui lui a tant manqué : de l’espace, des soins, du respect.
C’est un animal imprégné, carencé, marqué. Il faudra du temps. Beaucoup de patience. Et surtout, une prise de conscience collective : un animal sauvage n’est pas un caprice. Ce n’est pas une mode. C’est un être vivant qui souffre quand on le prive de ce qui fait sa nature.
Merci, à toutes celles et ceux qui nous soutiennent. Si nous pouvons intervenir, si nous pouvons sauver, protéger et offrir une seconde chance, c’est aussi parce que vous êtes là, à nos côtés, dans chaque combat.