Appelée pour un chien vivant en permanence sur un balcon, notre équipe découvre un cadavre.
Appelée pour un chien de sécurité vivant en permanence sur un minuscule balcon, notre équipe découvre un cadavre.
Encore un chien utilisé pour la sécurité qui n’aura pas survécu à son objetisation.
C’est suite à un signalement reçu quelques jours plus tôt que notre équipe s’est rendue dans cette tour de Saint-Denis.
Comme c’est fréquemment le cas, les témoins font état d’un malinois de sécurité détenu nuit et jour sur un balcon de moins d’un mètre carré.
Il vivrait ainsi depuis des années lorsqu’il n’est pas « utilisé », mais ces dernières semaines, il n’en sort plus du tout.
Sur place, notre équipe prend contact avec les occupants de l’appartement afin de vérifier les conditions de vie de l’animal et son état. C’est la femme qui ouvrira, son mari, agent cynophile, est absent. Elle expliquera qu’elle a appelé le chien il y a quelques jours mais qu’il n’a pas répondu, ce qui manifestement ne l’a pas alerté.
C’est en se rendant sur le balcon que nous découvrirons le corps sans vie du malinois, mort depuis plusieurs jours, au milieu de ses déjections, dans une caisse de transport faisant office d’abri de fortune, la tête dans sa gamelle d’eau désespérément vide. La femme expliquera lui jeter des croquettes, mais ne pas s’occuper de l’eau. Loup est fort probablement mort de soif, après des jours sans pouvoir boire.
Il n’avait que 8 ans et comme nombre de ses congénères, il n’aura connu que la misère d’une vie d’animal objet.
Exploité pour l’argent puis remisé aux oubliettes lorsqu’il n’est pas utilisé. Pas d’affection. Pas de vie de famille. Pas de propreté. Pas même de l’eau pour survivre !
A l’instar de trop nombreux de ses congénères, Loup est mort comme il a vécu. Seul, dans la souffrance et l’indifférence générale.
Action Protection Animale a bien entendu déposé plainte pour abandon volontaire ayant entraîné la mort, délit passible de 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende.