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Balto

Il s’appelait Balto. Et aujourd’hui, il est mort.

Il est mort d’avoir été « consommé » comme un produit quelconque, d’avoir été utilisé jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus puis, rangé jusqu’à ce qu’il disparaisse de lui-même comme il avait vécu, seul et en silence.

Balto a été acheté par un tenancier de bar Tabac de Seine saint Denis dans le seul but de garder son établissement. Et en bon chien soucieux de faire plaisir à son maitre, Balto a fait le job aussi bien qu’il a pu. Remisé dans l’arrière-boutique, il n’avait rien d’autre à faire que d’attendre que le temps passe, et se montrer dissuasif lorsqu’on le lui demandait.

Il était en quelque sorte l’alarme de la boutique. Et il était en conséquence traité comme tel. Il en a passé du temps, couché dans l’arrière-boutique à attendre. Des mois, puis des années. Il faisait presque partie du décor.

Puis il s’est fait vieux. Il n’entendait plus très bien, il n’était plus assez « impressionnant ». Il est devenu un fardeau pour ses détenteurs qui ne voyaient plus son utilité.

Alors ils l’ont stocké hors de la vue des clients. Avec pour seul confort, un vieux carton imbibé d’urine. Avec pour seul distraction une sortie de 1 minute, le soir venu pour que personne ne le voit. Avec pour seule reconnaissance l’indifférence de ceux qu’il aimait.   

Mais choqué par son état, des témoins ont avisé Action Protection Animale. Ils décrivaient un chien en mauvais état, mais c’est un chien à bout de force qu’ont découvert nos enquêteurs. Squelettique, Balto présentaient de nombreuses tumeurs dont, faute de soins, certaines avaient atteint une taille telle qu’elles touchaient presque le sol. D’autres avaient éclatées. Son maigre corps n’avait presque plus de poils. Il souffrait de nombreuses escarres, d’une fonte musculaire liée au manque de mouvement, qui associées à l’arthrose, rendait ses déplacements très difficiles et douloureux.

Lui qui auparavant devait être si beau, si impressionnant, si fort, n’était plus qu’une pauvre chose fragile et tremblante, qu’il a fallu porter pour monter dans le véhicule devant ses détenteurs qui reconnaitront à peine qu’ils n’étaient pas allés chez le vétérinaire depuis plusieurs années.

Malheureusement, Balto ne connaitra jamais le bonheur. Son état général, la douleur constante et l’impossibilité de lui garantir un confort de vie acceptable, contraindront le vétérinaire à mettre un terme à ses souffrances. Il aura au moins eu une fin digne, lui qui était destiné à mourir seul loin des regards.

Rien n’est plus difficile pour nous que de se porter au secours d’un animal puis de se rendre compte qu’il est malheureusement trop tard pour lui. Si vous êtes témoins de maltraitance, n’attendez pas qu’il soit trop tard : Signalez. Vous êtes bien souvent son seul espoir d’être secouru.

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