À 3 ans, Harris ne connaissait rien d’autre de la vie que la cour dans laquelle il passait toute ses journée, livré à lui-même et dans ses déjections.
Pas d’interaction, pas de sortie, aucune éducation.
Tel a été le quotidien d’Harris qui, comme de trop nombreux de ses congénères, ne sont séparés d’une vie de famille que par simple une vitre.
Il voyait, il entendait, il sentait cette vie de famille derrière cet obstacle insurmontable pour lui mais pourtant si simple à supprimer pour ses maîtres, et à laquelle lui, n’avait pas droit.
Des mois de solitude, d’ennui, quelque soit le temps et avec pour seule compagnie divers déchets, des gamelles vides et sales, et des mois d’excréments accumulés.
Pour ses détenteurs, tout comme pour bien trop de personnes, il n’y avait là rien d’anormal et ils assuraient l’aimer malgré l’enfer qu’ils lui infligeaient.
Ils reconnaissent d’ailleurs que les rares fois où il avaient le droit d’entrer, il était enfermé dans la salle de bain, tandis que des témoins font états de violences à son encontre.
Quoi qu’il en soit, nul besoin de porter des coups pour faire souffrir au quotidien, et Harris en est l’exemple.
Saisi au profit d’Action Protection Animale qui a déposé plainte, Harris n’a pas boudé son plaisir de quitter cet environnement hostile et c’est sans un regard qu’il est parti avec nos enquêteurs.
Après une vie de privation, il aura beaucoup à apprendre pour s’adapter. Il ne connait pas la propreté et n’a aucune éducation. Son attitude est celle d’un chiot de 3 mois, qui ne connait rien de la vie et qui a tout à apprendre.
En famille d’accueil le temps de la procédure, il va désormais goûter au confort du canapé et au plaisir des balades quotidiennes.
