Prison ferme pour le tortionnaire de Mabrouk
Un appartement maculé de sang, une caisse de transport éventrée, un chien gisant au sol, défiguré par les coups, et laissé pour mort dans une salle de bain.
C’est cette scène d’horreur qui a été découverte par le commissariat de Bondy en avril dernier chez un agent de sécurité habitant à Pavillon sous bois.
Les hurlements de douleur de l’animal dont on imagine sans mal le calvaire et le sang présent sur le palier, avaient conduit les voisins à alerter la Police.
Confié à Action Protection Animale qui avait déposé plainte pour acte de cruauté, Mabrouk avait dû être hospitalisé avec un pronostic vital très sombre.
Son détenteur quant à lui était placé en garde à vue où il niait les faits, affirmant dans un premier temps qu’il s’était blessé à l’orteil pour expliquer les litres de sang retrouvés…
Ce criminel multirécidiviste n’avait pas moins de 17 condamnations, dont au moins une pour avoir déjà tué un chien, et deux présentations devant la cour d’assise.
Il a été jugé aujourd’hui une nouvelle fois pour acte de cruauté devant le tribunal judiciaire de Bobigny, où l’association était représentée par Me Maryse Bierna.
N’ayant même pas pris la peine de se déplacer à son propre jugement, et fort de son palmarès judiciaire impressionnant,il a été condamné ce jour à 2 ans de prison ferme avec mandat d’arrêt, 1000 euros d’amende, une interdiction définitive de détenir un animal et d’exercer une activité en lien avec les animaux, et bien sur la confiscation définitive de Mabrouk qui a miraculeusement survécu.
Ce pauvre chien reste néanmoins traumatisé et a des réactions de peur rendant compliqué une éventuelle adoption. Il se trouve toujours sous la garde de l’association Action Protection Animale et nous espérons pouvoir un jour lui offrir une vie de famille.
Cette affaire vient relancer le débat sur le contrôle et le sort des chiens de sécurité, particulièrement les malinois, deuxième race victime de maltraitance en France aujourd’hui mais aussi celui concernant la gestion de la récidive en France, et une application pour le moins aléatoire des sanctions pénales.