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Les Greyhounds, les martyres de la course

Le Greyhound est un lévrier dont l’exploitation est faite de sa naissance à sa mort.

Le marché est varié, grand et international pour son exploitation. Aujourd’hui la majorité des courses ont lieu dans des pays anglo-saxons comme les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Irlande. A titre d’exemple, cette industrie des courses au Royaume-Uni vaut autour de 70 millions de livres soit 90 millions d’euros par an. 

Il est difficile de chiffrer le nombre de naissance et de décès selon les causes car non seulement la traçabilité des chiens n’est pas rigoureuse mais de surcroît, les systèmes d’immatriculation des Greyhounds sont très variés : certains ne sont pas inscrits au registre du pays de naissance mais du pays de revente pour la course par exemple ou encore d’autres courent en même temps mais sous différents noms. 

Une chose est certaine, utilisé pour sa vitesse et sa puissance, la perte n’est pas permise, seul le rendement compte.

Les portées de Greyhounds s’enchainent, allant des élevages où il faut assurer les grandes lignées, le fameux « pedigree des champions » jusqu’aux fermes à chiots pour une production de masse. Vers 18 mois, le jeune Greyhound se voit tester ses qualités de coureur et s’il ne répond pas aux aptitudes requises, il est dit éliminé et subira un sort différent. 

Le Greyhound sélectionné pour la course sera parqué dans des hangars, son seul contact avec l’humain tiendra à l’entrainement et aux besoins des courses. Tout au long de sa vie de coureur, le rythme de son existence se résumera à faire des allers retours entre sa cage et le cynodrome. Une carrière moyenne durera environ quatre ans. Ces derniers courent de nuit comme de jour ainsi perdant tout repère naturel. S’entrainer et courir blesser est chose commune pour ces coureurs. 

Également, cette exploitation du greyhound va de pair avec le dopage. Plus précisément, les substances utilisées dans l’industrie des courses relèvent de deux catégories, tout d’abord celles utilisées afin de camoufler des blessures, et ensuite, les produits censés améliorer la vitesse et l’accélération. Relève de la première catégorie, les drogues légales délivrées sur ordonnance comme des anti-inflammatoires, antidouleurs telles que la procaïne, l’acide salicylique et la morphine. Enfin, relève de la seconde catégorie, les produits administrés dans le but d’améliorer la performance du Greyhound tels que la cocaïne, le viagra, les amphétamines, la caféine, les stéroïdes, les anabolisants, ainsi que le chlorobutanol et le phénobarbitol (sédatifs utilisés pour ralentir certains Greyhounds lors d’une course précise et ainsi jouer sur les pronostics). 

Rien ne doit arrêter le spectacle de la course, il faut satisfaire les parieurs. 

Une fois le chien consommé et que l’usure lui fait perdre des courses alors le Greyhound est dit réformé, il n’intéresse plus car il ne rapporte plus. Leur sort va alors rejoindre celui des Greyhounds non utilisés dans l’industrie de la course. Il est important de rappeler, que le niveau de surproduction d’animaux nécessaire à l’industrie des courses ne laisse pas de place à la perte économique. Les plus chanceux seront secourus par des associations de protection animale pour être ensuite adoptés. Pour les autres, les issues sont nombreuses : l’euthanasie, la vente pour le commerce de la viande en Asie, vente aux laboratoires d’expérimentations, les entrainements dans les écoles vétérinaires, vendus en Espagne principalement pour le coursing et pour être croisés avec des Galgos. 

L’exploitation animale recouvre un nombre de formes incommensurables.

Action Protection Animale ne cessera de prôner l’idée que c’est l’entièreté de notre rapport au vivant qu’il faut changer.

Comme dans le cas des Galgos en Espagne vu comme des outils de chasse et de prestige, changer le regard sur ces chiens vu comme une source intarissable de profit, c’est avant tout en finir avec une position où les êtres humains pensent se situer en haut de la chaine alimentaire et à ce titre disposer d’un droit de pillage perpétuel sur la nature, d’un droit de vie et de mort sur toutes les autres espèces. Cela veut dire en finir avec l’économie d’extraction massive et de subordination systémique de tout ce qui peut alimenter sans état d’âme la machine à cash du monde marchand.

Ouvrir les portes de la sensibilité à toute la biosphère pour retrouver une humanité enviable.

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