Le Vésinet (78) : une oie sauvage gravement blessée secourue par Action Protection Animale.
L’inertie des pouvoirs publics a parfois des conséquences dramatiques. Cette oie sauvage en a fait les frais mais elle n’est pas la seule malheureusement.
Gravement blessée possiblement suite à une morsure de chien, cette jeune oie qui vit paisiblement avec sa colonie sur un point d’eau face à la gare du Vésinet souffrait d’une grave fracture ouverte de la patte.
Bien connues des usagers de la gare, certains d’entre eux ont rapidement remarqués son état.
Amorphe, en souffrance, elle ne pouvait plus aller à l'eau, voler, ni se nourrir.
Après avoir contacté toutes les autorités compétentes pour l’aider, les riverains se sont retrouvés face à un mur, chacun se renvoyant la balle et au final tout le monde refusant d’agir.
En attendant, l'état de l'oie s'est fortement dégradé et sa patte a été gagné par l'infection.
Dépitée, une administrée de la commune a fini par contacter Action Protection Animale. Notre équipe a dans un premier temps demandé l’intervention de la municipalité, puis des pompiers compétents (le département des Yvelines comptant une brigade animalière spécialisée appelée Secours Animalier). Mais là encore, tout le monde s’est renvoyé la balle, laissant finalement l’oie livrée à son sort funeste.
Face à l’urgence et à l’inertie de tous, notre équipe a donc dû décaler ses sauvetages en cours pour procéder à la capture de l’oie, rendue risquée avec la route proche, puis à son transport dans un centre de soin pour la faune sauvage.
Actuellement en soin, nous ne savons pas encore si elle s’en sortira car au delà de sa très grave blessure pouvant nécessiter une amputation, elle souffre d’une septicémie qui aurait pu être évitée avec une intervention immédiate.
Si par définition, l’animal sauvage n’appartient à personne, il est « amusant » de constater à quel point les autorités s’estiment compétentes lorsqu’il s’agit de décimer la faune sauvage via la chasse ou encore l’éradication d’espèces dites « nuisibles » mais qu’il n’y a plus personne lorsqu’il s’agit de secourir ces mêmes animaux.